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Comprendre le bilan

En fait une lecture efficace d’un bilan doit donner des indications élémentaires permettant de se faire un avis rapide au sujet de la santé financière d’une entreprise.

Bien entendu on peut pousser l’analyse plus loin et on n’étudie pas le bilan d’une pme comme on le ferait pour un grand groupe.

Mais une première analyse succincte peut donner de précieuses indications.

Tout d’abord rappelons qu’un bilan est une photographie du patrimoine de l’entreprise. Une dette contractée il y a 10 ans et non encore remboursée figurera au bilan au même titre que l’acquisition d’un immeuble il y a 50 ans y apparaîtra également.

Le bilan répond à une logique de stock que l´on peut opposer à la logique de flux qui prévaut pour le compte de résultat.

On trouve au passif du bilan l’ensemble des ressources de l’entreprise par ordre d’exigibilité croissante. Les capitaux propres (capital plus report à nouveau soit les résultats des années antérieures) étant le moins exigibles jusqu’aux dettes fiscales et sociales situées en bas du passif qui sont le plus exigibles. Pour bien comprendre ce concept fondamental il faut se situer dans une optique de liquidation de l’entreprise. Dans ce cas, le premier à « se servir » sera l’Etat et les apporteurs de capitaux n’auront que les yeux pour pleurer.

A ce stade on peut légitimement se demander en quoi la dette fournisseurs et les dettes fiscales et sociales constituent une ressource pour l’entreprise. Et bien la réponse est simple: la société doit cet argent mais ne l’a pas encore payé.

La première chose à faire quand on regarde le passif c’est de regarder si les capitaux propres ne sont pas passés en-dessous de la moitié du capital social c’est à dire si la société n’est pas en dépôt de bilan virtuel. Ensuite on peut rapidement apprécier le degré d’autonomie financière dont la société dispose. Pour ce faire on peut calculer un ratio simple celui des dettes financières sur les capitaux propres. Un ratio proche de 50% est plutôt bon. Au delà de 1, la société a un endettement « limite ». Attention une entreprise sans aucun endettement n’est pas nécessairement une bonne chose, la dette jusqu’à un certain niveau permet en effet à l’entreprise de bénéficier d’un effet de levier qui augmente la rentabilité des capitaux investis.

Passons à l´actif du bilan qui constitue l’ensemble des emplois de l’entreprise. En un mot, il représente l’affectation des ressources disponibles de l´entreprise.

Les postes d’actifs sont pour leur part classés par ordre de liquidité décroissante.

Tout en haut on a les immobilisations incorporelles (brevets, marques, frais de recherche et de développement) et en bas la caisse soit le cash disponible pour l’entreprise.

Notons sur ce point que les stocks se situent au-dessus du poste clients dans la mesure où le stock est moins facilement monétisable qu’une facture d’un client qui s’est engagé à la payer.

Nonobstant bien entendu le fait que le client n’honore jamais son engagement.

Étudions un peu la structure de l’actif. Le montant de l’actif incorporel est élevé? La société innove et investit dans la recherche et consolide sa position en valorisant sa marque.

Les immobilisations corporelles sont-elles élevées?

Alors l’entreprise investit dans des machines et dispose d’un outil de production potentiellement performant. Veillons à regarder un indicateur de tendance en vérifiant que le niveau des amortissements n’est pas proche du montant brut des immobilisations faute de quoi l’entreprise aurait a priori tendance à désinvestir.

Un poste d’immobilisations financières élevé ou conséquent traduirait une politique de croissance externe de l´entreprise rachetant concurrents, clients ou fournisseurs.

Attention à un niveau de stock pléthorique. Celui-ci n’est-il pas obsolète et invendable?

Pour le poste client de la même manière il faudrait regarder si les délais de paiement des clients ne sont pas trop longs.

A ce stade, on peut un faire un calcul simple pour évaluer le besoin généré par le cycle d’exploitation soit le BFR, besoin en fonds de roulement (stocks +clients - fournisseurs).

Il faudrait pouvoir ramener ce montant à un nombre de jours de chiffre d’affaires que l’entreprise doit financer pour pouvoir assurer son cycle d’exploitation.

En conclusion, l’analyse d’un bilan d’une entreprise nous donnera des indicateurs clés mais cette dernière ne peut se faire sans l´integrer dans une analyse financière complète en prenant en compte notamment le compte de résultat et le tableau de flux de trésorerie. Ces états financiers ne devant pas être analysés isolément mais de manière dynamique en les rapprochant intelligemment les uns aux autres.

 

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